L’homme révolté n’est pas mort : du non au nom
Ecrit dans : Psycho
Le sujet du non est un sujet du nom.
« Je me révolte donc nous sommes » Albert Camus in l’homme révolté, le sujet de l’affirmation puis du non est un sujet du social qui aboutit à la rencontre de l’autre comme différent.
Le sujet du non s’écrit aussi sujet du nom (il intéressant de noter qu’on retrouve « n » : haine ; et aime : « m »). Ce sujet dialectise et réunie haine et amour. Le sujet du non (nom) est forcément le sujet du désir, c’est le fameux « c’est pas ce que je veux ». C’est aussi parce que le sujet ne sait pas ce qu’il désir et que parfois se rendre compte que tel n’est pas son propre désir ne se fait qu’au prix d’une cure analytique ou d’une thérapie, que le sujet est divisé. Le sujet de désir s’affirmant dans le non (nom) peut demeurer autrement dans l’axe Imaginaire (”je ne suis pas à cette place”, “je ne suis pas ça pour toi”) et à la rigueur il y a autant de non (nom) qu’ il y a de manière d’être dans l’axe a-a’. en désenclavant l’axe Imaginaire le sujet rencontre le langage (nom et non sont des signifiants), et l’Autre.
Le passage du” je” au “nous” via le “vous” (ce “vous” à l’encontre duquel la haine première se transforme en “nous” par l’amour) ce ” nous” est la synthèse du “je” et du “vous” le “vous” de tous les visages de l’Autre.
Le non sépare le sujet de l’emprise de l’Autre auquel le narcissisme primaire nous fusionne. Le sujet décide d’abord de le détruire mais finalement l’intègre comme un sujet entiers et à part entière.
Ce qui transforme le “je me révolte” en “donc nous sommes” c’est un jeu de reconnaissance de l’autre et de reconnaissance par l’Autre, dés lors qu’il nous nomme on est sujet du nom.
Tags:psychanalyse, société
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