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10 janvier 2008

Dépression: psyché, corps et société

Ecrit dans : Psycho

Le site d’actualité rue89.com a récemment publié une sélection des interventions d’internautes à propos d’un article sur la guerre des psys concernant l’orientation biologique des spots pubs du gouvernement sur la dépression. Je vous cite ici quelques interventions sur lesquelles je voudrais rebondir:

“Islande, psy en vadrouille, s’inquiète des origines de la dépression:

“Tandis que le médical et le psy tentent tant bien que mal de colmater des brèches; notre société continue à générer de plus en plus de maux dont la dépression est l’une des résultantes les plus marquantes. Les discours médicaux et psy viennent prendre une place de plus en plus importante pour expliquer, analyser… Or, ce sont deux discours axés sur l’individu principalement. Les explications données sont la plupart du temps liées à l’individu, au sujet, à la personne, à sa constitution. Mais et les causes sociales? Et les questionnements sur ce qui dans nos sociétés génère ces dépressions?”

Une analyse partagée par Breakfast, qui s’interroge:

“Une societé qui presse de plus en plus les citoyens pauvres à bosser dur comme des esclaves,à payer les nombreuses factures comme des vaches à lait. (…) Qui est (sont) le(s) fautif(s) dans tout ça? Nous sommes tous responsables. Les politiques,les citoyens ordinaires, les médias, les nouvelles technologies, les gros patrons, les grosses entreprises à production…”

En effet, jusqu’à présent, et pendant longtemps le combat fut mener par certains entre le traitement par médicaments et le traitement verbal (génèralement d’orientation analytique).

Dans ce combat idéologique, d’autres praticiens et patients remarquent que l’association, finnement équilibré des deux approchent donnaient des résultats positifs, comme il est indiqué dans ce commentaire:

“Beaucoup d’entre vous témoignent de leur parcours personnel et expliquent pourquoi psys ou médicaments ont été bénéfiques ou au contraire inutiles: “Décidemment, nous n’arrivons pas à sortir du dualisme corps/esprit!” Agacé par la querelle de chapelle entre médicaments et psychanalyse, Guen raconte sa dépression et sa guérison:

“Pour ma part, j’ai bénéficié des trois: médicaments, psychanalyse, et thérapie cognitive. (…) Les médicaments m’ont permis de remonter la pente et de me mettre en position de commencer une réflexion sur soi. La psychanalyse m’a permis d’analyser un peu profondément un certain nombre de questions que je trimballais. Ça m’a permis de comprendre. Mais cela ne m’a pas guéri… Ce n’est pas parce que vous ’savez’ (dans une certaine mesure, on peut toujours aller plus loin, c’est sans fin), que vous parvenez à changer un certain nombre de comportements.”

FOledire, internaute nantais, témoigne également de ses dix années de dépression et de thérapies. Liée au décès de sa mère, sa dépression s’est accompagnée de comportements à risque et de tentatives de suicide. Il s’en est sorti grâce au Prozac et à la thérapie:

“Chez moi, le traitement a été bien suivi par le praticien, une fois enclenché le processus de guérison, il n’ a eu de cesse de contrôler tout cela au plus près. Je n’ai pas eu de phénomène de manque, jamais, et à ce moment-là, j’avais arrêté anxiolytiques et autres neuroleptiques.”

On pourrait clore le débat, là, mais une 3ème voix évidente s’impose de plus en plus, celle qui prend en compte l’étiologie au niveau de la société. Nous sommes dans une société produissant de la dépression, du moins un certain type de dépression qui s’énonce par le patient comme résultant du monde du travail par exemple. Est-ce une défense contre le fait d’être acteur de sa dépression ? Est-ce une réaction biologique contre un trop de pression/compression qui en ferait alors , tel un système de soupape ou une forme d’hibernation, un moyen d’évacuer un surplus de stress?

Il est interessant de noter que cette pathologie nous fait buter sur un plan épistémologique. C’est du corps, du psychique, du social ?

Sans doute les trois. Ainsi, la dépression serait aussi ce qui fait échec dans le corps, le psychique et la société. Une sorte presque d’affirmation par l’affaissemnt, une révolte silencieuse. Par exemple, une sortie de la dépression est l’expression de la colère, pas la furie, ni la violence mais ce qui anime un mouvent de révolte.

Maintenant, on pourait se demander ce qui empêche ce mouvement de révolte remplacé alors par la dépression (comme révolte silencieuse) ? Ou encore qu’est-ce qui empêche le sujet de s’autoriser psychiquement à se révolter autrement que silencieusement: un peu comme si une culpabilité inconsciente faisait pression contre ce mouvement alors même que consciement le patient comprend qu’il a de quoi ?

Et surtout si l’on garde à l’esprit que la dépression est en rapport avec le perte de l’objet, de quel objet s’agirait-il ?

Prenez cet article très simplement avec Annonce-ton-buzz.com

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