Qu'est-ce que c'est ? A partir de cette page vous pouvez proposer le billet « Ces mondes que nous explorons » sur différents sites grâce aux liens de la partie Social Web afin qu'il y soit sauvegardé et partagé, ou vous pouvez utiliser le formulaire E-mail pour envoyer un lien par email. Vous pouvez également enregistrer cet article dans vos favoris/bookmarks inclus dans la partie Bookmarks.

Social Web

E-mail

E-mail It

Citer cet article


Pour citer cet article sur votre site, vous pouvez copier et coller l'un des textes ci-dessous dans votre page. Ce code html est formaté selon les styles normés APA ou MLA

Normes APA :


Normes MLA :


Indications sur les normes APA et MLA
22 avril 2008

Ces mondes que nous explorons

Ecrit dans : Psycho

Le blog de Yann Leroux se décrit par ses mots: « epsychologie se propose d’explorer les mondes numériques ». Le verbe « explorer » est particulièrement bien choisi pour décrire ce que nous actualisons, c’est à dire ce que nous mettons en acte, sur la toile. Je l’ai déjà dit et je le répète le terme « world wide web » nous renvoie à cette idée d’un vaste monde à explorer et donc à conquérir. Pourquoi l’humain se casserait donc la tête à explorer un étendu, si ce n’est pour se l’approprier ? En effet, ne parle-t-on pas de conquête spatiale ? Cela dit, dans le cas du web il s’agit d’un espace bien particulier. Si le farwest, les océans puis peut être un jour l’espace sont des vastes étendus qui sont déjà là, indépendant de nous, le web quant à lui est un lieu créer par des hommes. Ainsi il s’agirait de conquérir un espace qui est déjà à nous ou plutôt émanant de nous. Un peu comme si on devait faire sien d’un espace nous appartenant déjà. Autrement dit, ce que nous y faisons c’est un acte de réappropriatiion.

Psychologiquement parlant, il est fécond de s’intéresser au fait que nous créons un espace dans le but de se l’approprier. A quoi jouons-nous donc ou plutôt devrais-je dire que rejouons-nous sur le web ? Si comme le formule, si bien Freud : « trouver l’objet, c’est le retrouver », de quel objet s’agirait-il ?

En psychanalyse nous faisons rien d’autre que de suivre les mots. Procédons-donc de la sorte.

Comme je l’ai plusieurs fois radoté le champs lexical de la marine est très présent sur le internet:

etc.

Par ailleurs s’y croise des termes évoquant l’exploration et la conquête:

Il y a deux autres champs lexicaux renvoyant à la sauvegarde, à le trace, au stockage, à la mémoire, au marquage ainsi qu’au lissage, au lien aux croisements etc. nous n’en parlerons pas ici car ce n’est pas l’objet de l’article.

Comme vous pouvez le voir, ces métaphores sont d’autant plus riches qu’un même terme peut appartenir à plusieurs champs.

Explorer et conquérir (rendre sien) un vaste étendu comme nous l’avons fait au quinzième siècle sur les grands océans. Ce lieu était aussi une zone de liberté et de non-droit un peu comme sur le web où la question du juridique pose problème.

http://www.presse-citron.net/

La génération du 20 ème et 21ème siècles n’ayant pas eu son espace à explorer et à conquérir, avons-nous créer justement cette espace pour le faire ?

Entre les conquêtes du passé et avant qu’on puisse le faire dans l’espace, le web nous permettrait-il de patienter ? Est-ce ce plaisir que nous tentons de retrouver ?

Je pense que nous pouvons encore aller plus loin dans le temps et surtout rattacher ceci à l’histoire même de l’individu, c’est à dire d’un point de vue ontogénétique.

En effet que ce soit la conquête des océans, du farwest et un jour prochain de l’espace (on n’en est que début), il s’agit toujours du conquête de l’homme civilisé, être de culture qui veut se distinguer des animaux, sur la nature. explorer, conquérir, s’approprier et donc dominer le monde, la nature, cette mère nature pourrait-on dire. En effet, cette nature capricieuse nous renvoie a peu de chose finalement, non pas seulement par sa puissance mais surtout parce qu’elle est avant nous, on en est issu, un de ces enfants. La nature nous rappelle là notre origine fondamentale: « n’oublie d’où tu viens ! » pourrait-on entendre. Elle nous a donné naissance telle une mère. Là nous sommes du point de vue du développement de notre espèce et de notre civilisation (phylogénèse). Au niveau du développement individuel (ontogénèse), nous sommes quoiqu’on fasse issu d’une mère, elle est toujours certaine. Le père, lui, bien que son rôle soit nécessaire, rien nous permet de certifier qu’il soit notre géniteur sans teste ADN. La mère on en sort, elle ne peut être raisonnablement dénier, mis en doute sans tomber dans les pathologies les plus graves ou dans nos plus jeunes années. Lacan dira que la mère est toujours certissime. Elle au moins, sait à coup sûr que nous sommes issus, les êtres naissant, d’elle. Le père, sans l’intervention d’une science récente qu’est la génétique, peut en douter. Fondamentalement il ne peut nous imposer qu’il est notre géniteur. c’est pour cette raison que Lacan fera remarquer qu’un père adopte toujours son enfant, c’est à dire qu’il doit le reconnaître par un acte symbolique comme tel. Il peut que donner un nom en premier chef.

Ainsi la mère a ce grand pouvoir de pouvoir nous ramener à ce peu de choses que nous sommes : un être a qui elle a donné vie. Elle est dés lors fondamentalement au dessus de nous (car cause certaine de notre existante). Ceci nous donne une bonne motivation pour vouloir la dominer. Narcissiquement parlant l’humain n’aime pas tellement être ramener à peu de choses. Sans oublier que le terme « conquérir » joue sur un autre sens, une autre acception : conquérir le coeur de quelqu’un. L’exploration et la conquête derrière un aspect agressif (qui est de la pulsion sexuelle frustrée) inaugure premièrement un retour vers le maternelle.

Tags:,

Articles relatifs


Retourner à : Ces mondes que nous explorons