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19 avril 2008

L’identité sur le web : sauvegarde, agrégation et partage

Ecrit dans : Psycho

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Depuis quelque temps déjà, le web voit arrivé un nouveau type de service web 2.0 qui consiste à garder trace de ces activités online, de tenir informé autrui de ce qu’on fait sur la toile mais aussi de pouvoir partager immédiatement une info à tous ses contacts en même temps. Vous avez sans doute lu ça et là des termes barbares comme microblogging, twitter, friendfeed, ou dernièrement lifestream.fm. Si twitter doit son succés sur le fait de pouvoir échanger des liens et des informations rapidement vers ses contacts ou sur son blog plus que son but initial de suivie d’activités. Un service comme lifestream.fm par contre démontre une tendance des utlisateurs a garder trace de sa vie sur le web et de pouvoir les rendre publiques ou pas. Il est important de noter que l’une des récurentes des services dit « web social » est d’avoir ce choix entre garder privé ou rendre publique (netvibes ginger, del.icio.us). Nous reviendrons sur ce va et vient.

J’aimerais m’arréter sur un service récent qui s’appelle lifestream.fm qu’on peut traduire par flux ou courrant de vie (stream en anglais renvoyant à l’idée d’un courrant aquatique, un ruisseau etc. Là encore nous ne quittons pas la métaphore marine). Lifestream.fm est en fait une page où l’utilisateur peut réunir en un seul espace ses activités provenant d’autres services web comme twitter, facebook, you tube, lastfm, Flickr, Digg et j’en passe. Il est une sorte de méta-agrégateur de services web 2.0. Un lieu permettant de sauvegarder et de garder trace de ses activités sur d’autres sites. Tentant ainsi d’unifier ses activités éparpillées. Lifestream.fm se distingue de service similaires par le fait de pouvoir rendre publique et d’exporter toute cette mémoire sur son blog. Lifestream.fm porte d’autant bien son nom car ce type de service se désigne du terme générique de lifestream.

Représentons-nous les choses en terme de phases :

L’internaute a différentes activités sur le web via des services web 2.0 (phase 1). Du fait de cette éparpillement il peut utliser Lifestream.fm pour agréger et réunir dans un même espace tout ceci (phase 2). Il peut s’il le souhaite partager la mémoire de ces activités au publique et même le mettre sur son blog.(phase 3)

Ces mouvements sont caractéristiques de la fonction du Moi et des identifications telles que Freud l’a développé dés 1923 dans son article centrale : « le moi et le ça » (in essais de psychanalyse, Payot).

Le Moi est l’instance contenant les identifications : primaires puis secondaires. Ce Moi pour se maintenir unifié (donc tous ce qui constitue le Moi en termes de composantes de l’identification) doit investir en lui une certaine quantité d’énergie appelé libido : c’est la libido du Moi ou narcissique. Face à l’extérieur, le Moi va investir vers les objets externes, de la libido afin de s’y lier (libido d’objet). Seulement la perte engendrée en terme de libido, menace le Moi dans sa survie et son unité. Pour y palier, il va s’identifier à un objet externe dans lequel il avait investie afin de récupérer la libido qu’il avait déposé dans cet objet externe qui est du coup maintenant interne. Ainsi grace à l’identification le Moi se maintient grâce au va et vient de la libido.

Le Moi chez freud est avant tout un espace, un lieu composé de trait identificatoires, de souvenir. Il est un lieu ainsi de mémoire. A propos du Moi, Freud parlait de Demeure, d’un heim (qui se traduit en anglais par home). Ainsi l’être au web doit passé par un Moi dans le web, c’est à dire un lieu composé des activtés dans lesquelles le sujet investie de l’énergie et qui se retrouve là réunie: pouvant ainsi constituer une mémoire, une continuité. Le terme même de “lifestream”, un courant vital, n’est pas sans rappeler le définition même de libido comme énergie sexuelle, comme force de la pulsion de vie. Bien sùr sur le web d’autres outils font office de Moi du web : un blog par exemple. Ce qui faut retenir c’est que l’être au web, le sujet au web, doit passé par un espace faisant office de Moi au web.

Afin de ne pas produire de contresens dans ce que je dis, il est primordial de distinguer le Moi qui est le lieu des identifications et qui est du registre de l’imaginaire, du Sujet qui est celui qui parle et qui porte le désir. Le sujet est de l’ordre du langage donc du symbolique. Et pur qu’il y ait Sujet, il faut bien un lieu qu’il habite. Si j’introduis Lacan à ce moment de mon exposé c’est tout simplement pour aborder la troisième phase décrit dans le lifestream : partager nos traces, ce qui compose nos identifications dans le web, notre activité.

Pour Lacan, le sujet passe par un axe du rapport à autrui. Ce rapport à autrui se definie par ce qu’il appelle l’axe imaginaire qui est une relation en mirroir : entre la Moi (a) et son alter-égo (a’), littéralement l’autre moi. Cette axe nommée également de manière poétique : l’axe a-a’; peut se comprendre par la formule célèbre de Hegel : voir soit dans l’autre et voir l’autre dans soi. Autrement dit Le Moi voit son reflet dans l’autre et voit le reflet de l’autre en lui. Il est dés lors tout à fait compréhensible de voulioir partager ses tracés, ses sédiments avec autrui puisqu’au final on se retrouvera chez autrui. Du moins on se l’imagine.

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